Blues Alive: « Elle vit sur scène, respire blues »

© Eric van Royen

Quand mon regard se pose sur Tia, la première apparition est “une gazelle”, longues jambes fines. Silhouette élancée, fragile, drapée d’une imposante chevelure. Tia signifie «princesse» en égyptien et «fée» en slave, tout s’explique… Comme pour confirmer également cette douceur, son set débute par une berceuse quelle chante le soir à son petit garçon, doux solo…

Mais ne pas s’y fier! Car cette artiste a de la personnalité, du charisme, certes, mais quelle voix, puissante, contrôlée; mais pour la sensibilité, l’émoi, pas de contrôle, elle vit sur scène, respire blues. C’est une artiste bien accompagnée aussi, ses musiciens l’assistent avec beaucoup de brio, elle est la pièce maîtresse du groupe. Son set se déroulera sans lassitude ressentie, des reprises se mêlant à des textes perso traitant du monde, de la vie, sujets simples mais tellement diversifiés, forts parfois.

La batterie sera complémentaire dans de superbes solos, donnera souvent le dernier souffle à ses morceaux ; sa belle amplitude nous portera parfois dans des rythmes africains. Tiens! Paroles espagnoles? Yann Siegal les rejoindra le temps d’un morceau.

En janvier 2018, Joe Louis Walker invite Tia à ses côtés durant 20 jours pour le Mustique Island Blues Festival. Quel honneur bien mérité que de se trouver première musicienne française aux côtés de ceux que le gotha du blues international compte de plus prestigieux.

Mon intérêt et ma curiosité sont aiguisés, alors, à une prochaine, Tia. Au plaisir de vous découvrir en trio, accompagnée de Gilles Chabenat et sa vielle à roue et Marc Glomeau aux percussions!

Compte-rendu par Ghislaine pour le webzine Blues Alive #76 de septembre 2018, du concert de Tia & Her Band au festival Blues en Loire.